Février 2011
Publié le jeudi 11 août 2011.10 Février : Départ d’Orly à 17 h 05, arrivée à SAL le 11 vers 3 h (2 h de décalage par rapport à Paris). Pas de bagages ils sont enfermés pour partir à SAO VICENTE le soir. A 4 h nous partageons le taxi de 2 polonais, eux aussi sans bagages pour aller à l’hôtel Les Allizés à Santa Maria. 15 € pour 2.
11 Février : En allant confirmer notre vol chez Barracuda Tours nous sommes gentiment démarchés par un homme qui possède un stand de sculpteur sur le marché. Il s’agit de produits africains, statuettes, bijoux en bois ou perles, en grande quantité. Nous allons nous promener sur les vastes plages : soleil, ciel bleu, chaleur, vent, eau agréable, mer calme et regret d’avoir mon maillot enfermé dans les bagages à l’aéroport. Sur un ponton nous assistons au lavage des poissons qui viennent d’être pêchés.
Taxi (1000 esc) pour l’aéroport , longue attente, dispute entre les passagers et l’employé mais nous partons à 17 h 40 comme prévu pour SAO VICENTE.
12 Février : Depuis hier soir nous sommes à la Résidence Jenny à MINDELLO sur la colline qui domine le port après un trajet rapide en taxi depuis l’aéroport (800 esc). Nous avons diné dans un restaurant proche de l’hôtel. Pt déjeuner servi dans le patio. Nous allons nous promener dans la ville : marché aux poissons très propre,
dans les rues nombreuses vendeuses de poissons, légumes, bonbons, assises à même le sol. Les magasins de vêtements sont tenus par des chinois. Nous sommes souvent abordés par des hommes qui ont un commerce, un jeune homme demande de l’argent pour acheter ses livres, un homme plus âgé nous donne la carte d’un restaurant qu’il nous recommande
Azulejo à Mindello
. Après-midi à la plage de Laghina la plus proche de la ville. Plage de sable agréable mais avec des cailloux là où les vagues se brisent, très fortes vagues qui déséquilibrent. Nous tentons le soir d’aller au restaurant recommandé par l’homme de ce matin : petite rue sombre, petite boutique style plutôt bar, nombreux hommes immobiles les long des murs de toutes les petites rues Nous préférons, dans une grande avenue, trouver un établissement moins typique mais plus rassurant. Nous apercevons deux policiers qui patrouillent. Notre hôtesse de SAL nous avait recommandé de ne pas sortir le soir dans cette ville.
13 Février : C’est dimanche. Lever à 6 h 50 pour aller à l’embarcadère. Départ à 8 h traversée paisible. A l’arrivée à SANTO ANTAO nous voyons un homme avec une pancarte Aldeia Jerome c’est le nom de notre B & B dans la commune de PAUL.
Depuis la terrasse d'Aldeia jerome
Trajet en alluguer (minicar 600 esc pour nous deux). Il nous propose de venir nous chercher à midi pour nous emmener à la Cova de Paul le cratère du volcan au dessus de la vallée de PAUL afin que nous faisions la descente à pied. Surprise, nous ne sommes que 2 dans le mini car, Il nous demande 3500 esc pour la course et ne nous indique que vaguement le point de départ de la rando. Il fait froid et brumeux. Nous avions acheté à Mindello la carte de Santo Antao au 50 000 mais c’est bien insuffisant pour se repérer. Au bout d’1 h 30 de route pavée nous nous trouvons face à 2 routes et dans la brume qui se déplace. Heureusement nous rencontrons un homme qui ne comprend pas le français mais nous fait rebrousser chemin et nous emmène par un sentier escarpé vers le bon sentier pavé, bordé de murs qui nous conduira jusqu’à PAUL
6h de descente très dure pour les genoux mais paysage très pittoresque : caféiers, papayers, petits villages où la vie semble bien dure.
Figuera de Paul
14 Février : Ce B & B est une agréable villa au milieu des bananiers, des bougainvilliers en fleurs. Petit déjeuner sur la terrasse face à la montagne : un séjour de rêve. Nous partons à pied le long de la route côtière pour JANELA. Au passage nous voyons un trapiche : c’est une distillerie de canne à sucre.
Trapiche
. A JANELA un retraité qui a vécu 38 ans au Luxembourg nous indique le chemin de la vallée de Penada où nous espérons voir la pierre écrite. Nous montons en direction de Pico da Cruz entre champs de canne à sucre, bananiers et rivière presque à sec. Les maisons de cette vallée ne sont desservies que par ce chemin pierreux, rocheux et toutes les femmes que nous croisons doivent porter leurs charges sur la tête ou le dos et plus rarement sont accompagnées d’un âne.
Les enfants que nous rencontrons nous demandent, comme ceux d’hier canettes, argent, bonbons.
Ribeira de Peneda
En redescendant nous avons la chance de rencontrer un ancien marin, qui possède une belle maison et des champs.
Bananeraie
Il nous montre, tout en bas de la vallée, la pierre écrite devant laquelle nous étions passés sans la remarquer. Il s’agit d’inscriptions gravées dont personne ne connait l’origine.
papayer
Nous reprenons la route côtière en attendant de rencontrer un "alluguer" et conversons avec un jeune africain, candidat à l’émigration, qui rêve d’une Europe idéale. J’essaie de lui expliquer la réalité de la vie des émigrants en Europe sans le moindre succès. Visite de PAUL.
Nous trouvons la pizzeria tenue par un couple d’italiens et prenons notre repas avec un couple de Suisses de notre B & B.
15 Février : Nous attendons un alluguer pour PORTA DO SOL(300 esc) La résidence Beira mar tenue par Fatima est un hôtel récent face au port que nous voyons du balcon de notre chambre.
Porta do sol
L’arrivée des pêcheurs est spectaculaire : fortes vagues, nombreux rochers où ces petits bâteaux semblent bien en danger mais aucun problème et nous assistons au déchargement, vidage et lavage des poissons (murenes, garoupes).
jeunes pêcheurs
En partant nous promener vers FONTAINHAS par la route nous nous arrêtons à une padaria très rustique. Ce site nous donne envie de faire demain tout le chemin côtier. Nous demandons le soir à Fatima de nous indiquer les randos possibles, elle ne souhaite nous le dire que demain matin.
16 Février : Mercredi :petit déjeuner copieux comme au précédent hébergement : thé café, pain, beurre, gâteau maison,bananes, fromage, pâte de goyave. Fatima nous dit que les alluguers sont partis à 7 h 30 (pour les départs en ferry) et que nous ne pouvons que prendre un taxi à 3500 esc. Nous proposons à un jeune Suisse de le partager et il arrive à en trouver un à 3000 esc. Magnifique parcours sur une piste dans une nature sauvage qui nous rappelle le Sahara. Nous nous séparons à l’arrivée et empruntons le chemin côtier.
De cruzinha à Fontainhas
Entre océan bouillonnant et roches volcaniques le chemin, agréablement pavé de pierres peu agressives, est taillé dans le roc et bordé d’une murette. Il monte et descend en douceur jusqu’à la colline qui précède FONTAINHAS.
Fontainhas
Repas chez Fatima : mérou ou poulet, chou, pommes de terre, carottes, ignames, salade de fruits. Nous terminons la soirée en allant prendre un verre en écoutant de la musique dans un restaurant.
17 Février : Les nuages couvrant le ciel nous décidons d’une rando pas trop en hauteur. Il est difficile de trouver un alluguer pour SINAGOGA. Celui qui nous prend nous abandonne à RIBEIRA GRANDE où nous devons en trouver un autre pour continuer. A SINAGOGA nous rencontrons un retraité habitant la Moselle qui très gentiment nous indique le circuit des ruelles qui conduit à la route du col car nous avons l’intention d’aller à Pau Seco 955 m et redescendre par Lombo Branco. Paysage intéressant. C’est une vallée proche de celle de PAUL mais plus sèche avec des maisons dispersées près des champs en terrasse et une belle vue sur la mer. Le ciel se dégage. Ces diverses maisons constituent le Cha das Fumas. Nous rencontrons divers enfants à qui nous indiquons notre destination et qui nous signalent gentiment la direction. Alors que nous passons devant des maisons un adolescent nous demande notre destination et nous amène vers un homme qui nous propose de nous guider pour 2000 esc. Nous refusons et lui montrons notre carte. Malgré notre refus, lorsque nous recommençons à marcher il vient devant nous avec l’enfant. Nous lui répétons à plusieurs reprises que nous ne voulons pas de guide et lorsque nous nous arrêtons pour pique-niquer JF lui propose 200 esc pour qu’il parte. Il refuse argent et départ et s’assied près de nous. Alors que nous sommes en train de manger il se précipite sur le sac de JF et l’emporte. D’un bond JF le poursuit et arrive à le rattraper et à récupérer son sac. Dès ce moment avec le gamin ils nous insultent et nous jettent des pierres. Nous décidons donc de rebrousser chemin poursuivis par l’homme et l’enfant nous insultant et jettant de grosses pierres autour de nous. En traversant les terrasses cultivées pour éviter le chemin de l’aller qui passait devant leurs maisons nous arrivons enfin à SINAGOGA où nous racontons notre mésaventure au retraité rencontré à l’aller, absolument désolé, et qui la raconte à tous ses voisins. Nous avons l’impression que ces individus vont être rapidement localisés et réprimés. Cependant on nous conseille d’aller faire la déclaration à la police de RIBEIRA GRANDE. Ce ne sera pas facile car les policiers ne comprennent pas le français et nous pas leur créole.
18 Février : Alluguer pour PORTO NOVO (400 esc/pers).
marché de Porto Novo
Petit marché près de l’embarcadère. Traversée calme sous le soleil et ciel bleu.
A MINDELLO nous retournons au Résidencial Jenny où l’on nous attribue une chambre au 1er étage avec balcon donnant sur la mer. A défaut de trouver un transport pour la Praia dos Gatos nous retournons à la plage de Lagnina. Bien que le maitre nageur affiche un drapeau vert les vagues sont toujours aussi fortes. Pour la soirée nous allons diner au restaurant Archotte, près de l’hôtel, où se produisent des musiciens les vendredi soir. Une jeune femme de langue anglaise arrive devant le restau en pleurant car on vient de lui dérober son sac.
19 Février : Nous apprenons que nos voisins de chambre ont eu hier toutes leurs affaires volées dans leur chambre pendant 1/2 h d’absence. Taxi 800 esc pour les 2 vers l’aéroport. A PRAIA, capitale de l’ile SANTIAGO nous sommes assaillis par les taxis et leurs rabateurs qui essaient de passer devant les premiers de la file. Ils me demandent 3000 esc, j’accepte seulement 2000 comme indiqué par l’agence. En fait le chauffeur ne connait pas le village de RUI VAZ où se trouve la Quinta da montanha notre hôtel et fait plusieurs demi-tours après s’être renseigné auprès de plusieurs personnes. Nous apprécions ce cadre en pleine montagne au milieu d’une végétation fleurie un peu comme en Provence en juin.
Notre chambre donne sur une terrasse qui domine une vaste vallée. Ciel bleu, soleil, brise. Dès l’après-midi nous partons en direction d’une montagne surmontée d’une antenne. Arrivés au sommet, un militaire accepte de nous faire entrer dans l’enceinte pour voir l’autre vallée puis nous prenons un sentier jusqu’à une autre antenne. Panorama grandiose sur des successions de crêtes avec au fond le sommet de FOGO au dessus d’une mer de nuage. 3 h de marche. Au repas, dans la salle à manger panoramique, le patron, un ingénieur agronome charmant qui est revenu s’installer dans son village natal et procure ainsi du travail à de nombreux villageois est venu jouer de la guitare. Un groupe d’Allibert passait également la soirée.
20 Février : Dimanche : Le patron nous propose d’aller à pied à CIDADE VELHA et de revenir en alluguer.
Vers Cidade Veilha
Nous descendons par une piste et croisons des hommes avec chèvres et chevreaux, d’autres avec ces ânes. Nous longeons de vastes champs d’accacias (cultivés pour le charbon de bois) et de jatropha curcas. Ces arbres produisent des graines dont on fait de l’huile, du savon et aussi un purgatif. La plus grande partie du chemin est intéressante. Mais aux abords de SALINEIRO ce sont des maisons en parpaings non crépies, cochons, poules sont en liberté, les enfants demandent "moni" les hommes "adjoudez nous".
Cidade Velha
A CIDADE VELHA se trouve encore le pilori où étaient punis les esclaves. Nous n’avons pas le courage de monter à la citadelle (il fait vraiment chaud). Nous prenons un alluguer qui avant de commencer la route fait des tours et détours dans la ville afin d’avoir d’autres clients. Enfin il nous amène à PRAIA Place Sucupira où a lieu le marché.
Marché de Praia
Marché pas attirant : monceaux de vêtements usagés. Nous trouvons rapidement un alluguer pour SAO DOMINGO (200 esc) puis un pour RUIZ VAZ (70 esc).
21 Février : Nous partons, avec un couple français arrivé la veille, en alluguer (camion bâché) 50 esc/pers pour SAO DOMINGO puis en alluguer minicar pour ASSOMADA STA CATARINHA (200 esc) et un autre pour TARRAFAL (après avoir fait 36 fois le tour de la place pour récupérer d’autres clients). Nous avions convenu 200 esc/pers mais comme nous n’avions qu’un billet de 500 esc pas de monnaie rendue.
Plage de Tarrafal
A TARRAFAL le marché alimentaire est peu intéressant. Au marché non alimentaire un jeune homme nous propose d’aller dans un village voir une coopérative d’artisans, impossible sans voiture. Plage agréable ombragée de cocotiers, sable fin, eau tiède, vagues très fortes, barques de pêches. Nous montons dans un alluguer qui fait le tour de la ville pendant 1/2 h avant de partir pour ASSOMADA(200esc).
Assomada
Là aussi les boutiques de bazar sont tenues par des asiatiques, dans les rues des femmes proposent quelques légumes, beignets, bonbons. Rien d’attirant à acheter. Le soir conversation agréable et intéressante avec notre hôte.
22 Février : Le beau temps continue. Dernière randonnée. Nous référant à la carte que nous a prêté notre hôte, nous descendons par la route sur 1 km, puis nous prenons un sentier petit, rocailleux, très pentu qui après 200 m de descente nous conduit à un point d’eau. C’est là que les femmes du village viennent laver leur linge porté sur la tête. Nous continuons par un chemin que des femmes sont en train d’améliorer (au passage elle nous réclament de l’argent pour leurs enfants) puis une piste forestière. Nous arrivons à GAZELLA : c’est un village de paillottes (bananiers ou cannes à sucre) qui ne semble pas desservi par une route. Nous décidons de monter sur l’autre pente de la vallée avec l’espoir de rejoindre la crête puis les antennes où nous sommes allées voici 2 jours. Cette vallée est intéressante car les constructions sont traditionnelles (pierres ou feuilles). Des truies et leurs petits circulent librement devant les maisons ainsi que les poules. De nombreux chemins conduisent aux maisons et aux champs mais nous ne parviendront jamais à la crête, nous trouvant confrontés à des à-pics. Etant donné notre expérience malheureuse sur Santo Antao nous ne demandons pas de renseignements aux adolescents rencontrés. Retour à l’hôtel. Nous avons mis 9 h mais nous ne sentons pas la fatigue, peut-être grâce à la pureté de l’air. Départ à 22 h pour l’aéroport. Changement à Lisbonne et arrivée à Orly sans nos bagages qui n’ont pas eu le temps d’être chargés à Lisbonne.